Les Risques PsychoSociaux (RPS) recouvrent des risques professionnels de diverses origines. Ils mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale du salarié. Encore trop souvent résumés sous le terme vulgarisé de « stress » qui n’en est qu’une manifestation, ils ont un caractère multifactoriel (facteurs organisationnels et facteurs individuels) et subjectif (la perception de chacun devant une situation de travail est variable). Ils ont de graves conséquences sur la santé des salariés – d’après la littérature, il y a des liens entre ces risques et les maladies cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques et les pathologies mentales telles que dépression, anxiété – et ont également un impact certain sur l’entreprise et son bon fonctionnement. Pour agir contre ces risques, plusieurs mesures doivent être mises en place. En premier lieu, il faut établir un diagnostic des sources possibles de tension susceptibles d’exister dans les différents secteurs de l’entreprise afin de désamorcer tout conflit potentiel. Puis, les indicateurs d’alerte liés à ces risques sont recherchés et sont à prendre en considération avant toute intervention « à froid » (prévention) ou « à chaud » (crise individuelle, crise collective), à savoir :
– Exigences de travail : organisation, autonomie du travail, degré d’exigence, qualité et délai du travail exécuté, vigilance et concentration, injonctions contradictoires.
– Rapports sociaux : problèmes de discipline, mauvais relationnel avec collègues et/ou supérieurs, non-reconnaissance des efforts, soutien, violences, conflits d’éthique, manque de participation aux intérêts et aux temps collectifs de l’entreprise …
– Valeur et attentes des salariés : développement des compétences par plan de formation ou de qualification, rémunération, équilibre vie professionnelle – vie personnelle.
– Changement du travail : renouvellement fréquent du personnel, départ, démission, nouvelles technologies, insécurité de l’emploi, restructuration, plan de licenciement. – Causes du stress au travail, fréquence des visites chez le médecin du travail, causes de l’absentéisme, non-respect des horaires ou des exigences de qualité, taux de fréquence des accidents de travail et des incidents (fatigue, irritabilité, addiction à l’alcool ou aux médicaments), production de mauvaise qualité (augmentation des rebuts et des malfaçons).
Différents organismes sont conseillés pour intervenir dans la lutte contre ces risques :
– Le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) qui est présent dans tous les établissements de plus de 50 salariés. Il a pour mission de veiller à la protection de la santé des salariés et d’améliorer les conditions de travail. Dans les entreprises de plus petite taille, les délégués du personnel assurent cette tâche. – La direction et le management de l’entreprise. Ils doivent veiller à assurer la santé physique et psychologique de leurs salariés puisque ces risques ont un impact négatif sur le bon fonctionnement de la société et sur l’image-même de l’entreprise. – Le médecin du travail, véritable garant de la santé mentale et physique des salariés. – L’assistant(e) de service social de l’entreprise. Diplômé(e) d’Etat, il (elle) accueille, écoute, informe, oriente et conseille les salariés. Véritable interface entre l’entreprise et l’extérieur, il (elle) facilite l’adaptation du salarié à son milieu professionnel. – Le SSIO (Service Social Interentreprises de l’Ouest), association indépendante qui propose aux entreprises et à leurs salariés un service social externalisé (assistante sociale diplômée).